The floor is (Bratis)lava

// Juillet – août 2019 //

Budapest => Vienne => BRATISLAVA => Prague. Une journée improvisée dans la capitale slovaque, glissée au dernier moment (YOLO) comme 3ème étape de notre road trip estival dans les pays de l’est.

L’escapade à Bratislava se fait très facilement sur une journée depuis Vienne. De la Hauptbanhof – gare internationale de Vienne – à la capitale slovaque, il faut compter 1h de train ; et une fois sur place, 15 petites minutes à pied pour rallier le centre.

Bien qu’étant la plus grande ville du pays, Bratislava n’est pas immense et son centre historique très médiéval est entouré par des constructions plus modernes. Elles gagnent du territoire au détriment de bâtiment baroques, dont la démolition va croissant depuis le début des années 2000.

Le centre historique

En ralliant le centre depuis la gare, nous arrivons au palais Grassalkovitch, résidence du président de la République.

Ce dernier a dû garder son âme d’enfant, puisqu’un xylophone XXL jouxte les grilles : pour jouer, il faut sauter sur les touches. Le résultat n’est pas toujours à la hauteur (haaan, d’où l’expression « jouer comme un pied » ?)

Pour accéder au cœur de la ville médiévale, il faut passer la porte St Michel, dernier vestige des fortifications et l’un des plus anciens bâtiments de la ville.

Hlavné Namestié (= la place Namestié) est considérée comme le centre de la ville. Si elle est assez calme le matin, elle est noire de monde l’après-midi.

Bratislava est connue pour ses statues de rue, disséminées à travers la ville. Attention spoiler, plusieurs d’entre elles se trouvent sur la place et à proximité :

  • le garde dans sa guérite ;
  • le soldat napoléonien et son chapeau caractéristique ;
  • Schone Naci, qui représente Ignac Lamar, un Allemand mort à Bratislava en 1967 de la tuberculose : pauvre et devenu fou après un chagrin d’amour, mais fort courtois, il errait dans les rues en portant toujours une redingote et un haut de forme avec lequel il saluait les passants ;
  • et le plus célèbre de tous, Cumil ou Man at work, dont l’activité est sujette à débat : regarde-t-il sous les jupes des filles ou est-il en train de nettoyer les égouts ? Il occasionne en tout cas une file immense de touristes qui attendent de prendre la pose en lui touchant la tête et en faisant un vœu. Nous avons échappé de peu à la vindicte quand nous avons grillé la file pour faire notre vœu sans cliché, mais photobombant involontairement un couple asiatique.

Sur Hlavné Namestié toujours, un très beau bâtiment Art nouveau, le palais de la Hungarian Exchange Bank, tranche avec ses voisins. Actuellement en travaux, la bâche qui le recouvre intégralement est imprimée exactement comme sa façade.

Au pied de l’hôtel de ville dont la tour est incrustée d’un boulet de canon, un passage mène au palais primatial. Tout rose pastel (on aurait envie de croquer dedans comme dans une décoration en sucre), il est aujourd’hui le siège du primator – le maire – et du conseil municipal.

Précision historique d’importance : c’est dans ce palais, dans la Salle des Glaces, que fut signé de la main de Napoléon le Traité de Presbourg, qui mit fin à la guerre austro-française suite à la bataille d’Austerlitz.

(Austerlitz, quelle date ?) (nan, 1515 c’est Marignan, rien à voir)

Non loin de là, le bâtiment historique du Théâtre national slovaque trône au bout de la place Hviezdoslav : il héberge aujourd’hui en résidence une troupe de théâtre, une troupe d’opéra et un corps de ballet qui se produisent alternativement sur place et dans le nouveau bâtiment construit en 2007 dans la partie contemporaine de la ville.

Sur la place, la statue du poète slovaque Pavol Orszagh Hviezdoslav lui fait face, impassible malgré les piafs qui s’entêtent à se percher sur le sommet de son crâne.

Quelques rues plus loin, après avoir découvert les immenses fresques du festival de street art de 2016 qui subsistent sur les immeubles, la célèbre église Saint-Élisabeth, plus connue sous le nom d’église bleue (ou Modrý kostolík en VO). Caractéristique du style sécessionniste viennois, elle est entièrement bleue, extérieur comme intérieur.

Comble de malchance, elle était fermée aux heures auxquelles nous nous trouvions sur place. Nous n’en avons aperçu l’intérieur qu’à travers les portes vitrées de l’entrée. Véritable emblème de Bratislava, on dirait une maison de poupée.

Le château de Bratislava

La ville est surplombée par un château du 10ème siècle auquel on accède en suivant un sentier à travers la colline. Échauffe tes mollets.

Le sentier part des abords de la très belle cathédrale St Martin et serpente au départ dans des ruelles puis dans la végétation, ponctué par un plateau accueillant une très belle statue mi-sorcière, mi-gorgone.

Instant Eurosport : Imi Lichtenfeld, le créateur du krav maga, était bratislavien ; décédé en 1998, une plaque commémorative lui rend hommage sur sa maison natale, sise au départ du sentier.

Nous n’avons pas visité le château en lui-même et en avons découvert l’extérieur ainsi que la vue panoramique sur la ville, le Pont du soulèvement national slovaque et sa tour en forme d’OVNI, et même au-delà : par beau temps, on peut apercevoir l’Autriche et la Hongrie.

Sur le trajet de retour vers la gare, un « petit » crochet nous aura permis de découvrir le siège de la radio slovaque, une tour géométrique assez incroyable en forme de pyramide renversée. Projet débuté en 1967 et terminé en 1983, fleuron de l’architecture communiste, cette tour de quatre-vingt mètres de haut a fait partie d’un classement des trente bâtiments les plus laids du monde, comme nombre de monuments issus du mouvement brutaliste.

Question de point de vue. Jo, par exemple, est fasciné par ce mouvement (versus ma kiffance de l’architecture gothique, ah on est vraiment super assortis), ce qui nous aura conduit à quelques kilomètres supplémentaires pour en découvrir certaines représentations.

Une petite heure de trajet plus tard, nous revoici à Vienne, prêts à repartir pour la dernière étape de notre périple : Prague

Le point « j’ai un petit creux, dis donc »

Pour déjeuner, nous sommes sortis du centre historique pour aller manger à Bratislavsky Mestiansky Pivovar, à moins de 10mn à pied. L’endroit est surtout fréquenté par des locaux. L’intérieur du resto est immense avec de grandes cuves en inox puisqu’ils brassent leur propre bière, et la terrasse est ombragée et fraîche.

Notre serveur, franchement pas sympa, héritera du doux surnom de Grumpy Cat à force de soupirs et de regards en biais.

Il n’empêche que nous avons très bien mangé : les halusky (= les nodekli de Budapest) et les pirohy (= les pelmenyi de St Pétersbourg) à déguster avec de la sour cream ; les deux garnis de bryndza, un fromage de brebis local et de dés de lardons.

Léger et idéalement adapté à la canicule.

Ah, et sinon, les glaces sont excellentes chez Luculus, juste à côté de la Cathédrale St Martin.

Le top bières de Jo

  • Bratislavsky Leziak (testée à Bratislavsky Mestiansky Pivovar) = bof (je balance : elle a complètement assommé Jo qui a subi le début d’aprèm en plein cagnard, LOL)

La playlist du voyage

  • Beat it de Mickael Jackson, featuring le vendeur de Luculus qui ne s’est interrompu que pour nous servir et s’est remis à chanter sitôt la monnaie rendue

2 Comments

  1. […] Au cours de notre séjour viennois, nous avons fait une parenthèse d’une journée pour découvrir Bratislava : si tu veux nous suivre, c’est ici. […]

  2. […] par les communistes en 1985, on lui a prêté des desseins troubles. Coup de cœur de J pour le style brutaliste, […]

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