Craquage à l’italienne

// Juillet – août 2018 //

Toulouse > Florence > Rome > Naples > Toulouse. Dix jours de dolce vita : andiamo !

Florence

Arrivés de bon matin à l’aéroport de Pise, notre première étape consiste à rejoindre Florence à environ 1h de route. Deux possibilités : train avec changement ou navette bus directe.

Le petit comptoir de la navette affiche 8.50. « Hé hé, c’est vachement moins cher que le train à 13 euros, regarde tous ces nazes qui font la queue et qui vont payer plus cher ! »

Bon bah non en fait, après échange avec le monsieur du comptoir : 8.50 c’était l’horaire de départ de la prochaine navette, pas le tarif. Fail. Failiccino.

Bref. Le terminus de la navette est à côté de la gare centrale Santa Maria Novella, plein centre. En attendant l’heure du check-in de notre hôtel, nous laissons nos bagages à l’hôtel Boccaccio : il propose une consigne à 5 euros / jour / bagage.

Hop, les mains libres, à peine 5 minutes de trajet sous un soleil déjà accablant, et nous voici devant la célèbre basilique Santa Maria Novella. Superbe avec sa façade rayée de marbre vert foncé et blanc assortie à celle du Duomo quelques rues plus loin.

Santa Maria Novella : les lectrices de Elle, Cosmo and co qui se cachent parmi vous (je vous vois) auront l’oreille qui frise. C’est effectivement le nom d’une ligne de produits cosmétiques haut de gamme. En effet, un peu plus loin se tient le siège historique, devenu à la fois boutique et musée, de l’Officina Profumo Farmaceutica di Santa Maria Novella.

Ouverte au 17ème par des moines dominicains qui y confectionnaient baumes, onguents, eaux florales, parfums et sels, cette apothicairerie est la plus ancienne du monde occidental encore en activité. En leur temps, les Médicis, célèbre famille florentine, s’y approvisionnaient. L’endroit, peu visible depuis la rue, est sublime : c’est le Lello du cosmétique. Boiseries anciennes, plafonds peints, vitrines délicates… Une ambiance hors du temps.

Les produits, de très bonne qualité, ne sont pas ultra accessibles ; pour les petits budgets, visez les savons merveilleux.

Passage éclair à notre hôtel, La Grancontessa pour récupérer notre chambre très propre, jolie et spacieuse, c’est le luxe ! Amarena sur le tiramisu : dans l’espace commun, une machine à café et des croissants sont disponibles tous les matins.

Et quand on parle de croissants, en Italie… Il s’agit d’un croissant (cornetto) taille XXL, bien collant de sucre à l’extérieur, et fourré alla Nutella ou à la confiture.

Direction ensuite le Duomo, la cathédrale de Florence. Immense et richement décoré de marbre, de statues, de dorures… Vraiment impressionnant. Il est possible de monter au sommet par l’intérieur de la coupole et profiter d’une vue incomparable sur toute la ville, mais il est obligatoire de réserver son billet à l’avance.

Puis cap sur le Ponte Vecchio, emblématique de la ville. Il traverse l’Arno et héberge sur tout le long des échoppes. À l’origine, il s’agissait des échoppes de tanneurs, de bouchers et de poissonniers mais, les odeurs émanant de ces dernières incommodant les nez nobles, elles furent remplacées par des échoppes de bijoutiers et d’orfèvres (car comme chacun sait, l’argent n’a pas d’odeur). Aujourd’hui encore, les bijoutiers occupent tout le pont, envahi par une marée de touristes. Il est bien plus agréable de contempler ses jolies couleurs ocre et brique depuis les rives de l’Arno que de s’y trouver englué.

Dans le même quartier sont visibles de nombreux palais : Palazzo Pitti, Palazzo Vecchio… imposants et délicats à la fois. C’est également de là que partent les grandes artères commerçantes hébergeant les marques italiennes de luxe : Pucci, Ferragamo, Bottega Veneta, Prada…

Dans la cour d’un hôtel particulier, deux immenses toboggans vitrés serpentent du premier étage jusqu’au sol, et périodiquement, des gens les descendent en portant une petite plante en pot : c’est The Florence experiment, un projet combinant art et science. Concept.

Bon plan : la programmation d’été de la ville. Le premier soir, nous avons profité d’un concert de musique classique en plein air, les musiciens étant installés dans la Loggia dei Lanzi. Waow.

Et le deuxième soir, nous avons assisté à une projection ciné en plein air, au beau milieu de la Galleria degli Uffizi (coup de pot, un documentaire sur l’univers de Robert Guédiguian en VO français ST italien… la veille, le film était en VO coréen ST italien).

Des cadres incomparables utilisés intelligemment, vraiment top.

Florence compte d’innombrables églises et basiliques, voici celles que nous avons vues :

  • La basilique Santissima Annunziata : pas payante mais attention, comme dans toutes, il est demandé de ne pas entrer si une messe est en cours… ce qui est le cas toutes les heures de la matinée et plusieurs fois dans l’après-midi également. Faut viser.
  • La basilique Santo Spirito : impressionnante mais austère. Très grise, peu ornée.
  • L’église di Santi Michele et Gaetano : vraiment très belle, elle est différente de toutes les autres avec ses drapés fleuris sur tout le tour de son intérieur. Sont-ils en pierre, s’agit-il réellement de tissu ? Difficile de trancher.
  • La basilique San Marco : très belle, c’est l’une des rares qui n’est pas payante. Si comme nous vous avez un coup de chance, vous tomberez au moment où l’organiste donne des petits concerts. Magnéto, Serge :

Nous avons profité d’un après-midi pluvieux pour aller visiter la Galleria dell’Academia. L’attrait principal de ce musée : le David de Michelangelo. 5 mètres de haut, 5 tonnes de marbre, il est évidemment ceint d’une forêt de portables en mode selfie.

À voir également : le modèle en plâtre de l’enlèvement des Sabines à l’entrée, et le salon dell’Ottocento, dont toutes les statues semblent atteintes de variole (ne checke pas sur Google images) (je t’avais prévenu).

Il s’agit en fait des modèles en plâtre qui servent de « brouillon » au sculpteur. Il y place stratégiquement de nombreux clous qui lui serviront à prendre des mesures pour conserver les proportions, la statue véritable étant en général plus grande que son modèle en plâtre.

Le reste du musée est surtout consacré à l’art religieux.

Dernières balades dans les quartiers Santa Croce. La basilique Santa Croce, le temple hébraïque, le Giardini dei Semplice : tout est payant ! Mais le quartier est très agréable, avec peu de touristes.

L’idéal : flâner dans les rues au hasard, se prendre un sandwich au marché du quartier et le déguster dans une petite ruelle à l’ombre.

Situés le long du fleuve, les quartiers de l’Oltrarno et du Lungarno sont aussi assez agréables. Un incontournable : monter à la piazzale San Michelangelo. Absolument faisable à pied, malgré ce qu’indiquent plein de blogs (« Ouhlala, prenez le bus, le taxi », etc…) : il faut juste emprunter un grand escalier.

De là-haut, on a vue sur toute la ville. Il faut venir en fin de journée pour les couleurs superbes du soleil qui se couche sur Naples. Les balustrades sont noires, noires de monde (et toujours autant de duckfaces sur les écrans des portables et autres tablettes). Il faut patienter un peu ou jouer des coudes pour accéder à un bout de balustrade, mais ça vaut vraiment le coup.

Une fois notre bout de terrain conquis, apéro au Prosecco (mémorable panique dans l’assemblée quand j’ai débouché ma mini-bouteille, « plop »), puis pique-nique assis au beau milieu de la place pavée. Super moment, nous y étions en plus le soir de l’éclipse lunaire.

Le lendemain matin, suite du voyage : train direction Rome…

3h37 dans un train non climatisé.

Joie.

Rome

Après notre passage en 2014, nous avions décidé de revenir en pèlerinage à Rome pour 4 choses importantes :

  1. que Jo puisse voir la fontaine de Trevi dans toute sa splendeur, puisqu’elle était en travaux alors
  2. revenir s’asseoir, en fin de soirée, sur les pavés encore chauds de la place san Pietro au Vatican, illuminée et presque déserte. Un moment incomparable, l’un des meilleurs souvenirs de toute ma vie (séquence émotion)
  3. revenir à la Prosciutteria
  4. revenir à Freni e frizioni

Arrivée à Rome Tiburtina : rendus complètement apathiques par notre voyage dans ce sauna ambulant, on a eu un flash au bout de quelques minutes. « Mais… C’est pas là qu’on doit descendre ? » (Spoiler : si). Récupération des sacs et bond sur le quai, affolant au passage d’autres touristes qui descendaient aussi à Rome, mais finalement pas à la même gare.

Changement pour Rome Trastevere : wow, cette gare, c’est la cour des miracles. De là, nous prenons le tram jusqu’à l’arrêt Belli. Le bed and breakfast est censé se trouver à 5mn à pied mais impossible de le trouver. Notre logeuse, appelée à la rescousse, descend nous récupérer : nous étions au bon endroit mais l’entrée se trouve derrière des grilles immenses. Surprise, l’appart est juste au-dessus de Freni e frizioni ! Même pas fait exprès !

Nous avions déjà bien arpenté la ville et ses monuments il y a quatre ans, et nous ne sommes sur place que pour deux jours, nous ne pouvons pas tout revoir. Nous revenons tout de même faire le tour du Colisée : misère, les vendeurs de coco (tu sais, ceux qui crient « Cocooo ! Coco belloooo ! » sur toutes les plages italiennes ET autour du Colisée) ont disparu, remplacés par des vendeurs de perches à selfie.

Les vendeurs de bouteilles d’eau sont toujours là, eux, et continuent leur jeu du chat et de la souris avec la police. Le conseil « gourde » : nul besoin d’acheter des bouteilles d’eau aux innombrables vendeurs qui sillonnent la ville : partout, tu trouveras des fontaines fraîches et potables. Entre le Colisée et la piazza Venezia, tu trouveras même une fontaine à eau pétillante !

Fais un geste pour la planète, emporte ta gourde (« T’es là ? C’est bon, j’ai ma gourde, hahaha ! » : running gag de Jo tout au long des vacances. Vive le comique de répétition).

Retour par la piazza Venezia et le monument à Victor Emmanuel II, magnifique et grandiose puis petit tour dans le quartier du Trastevere, toujours aussi sympa mais devenu Boboland dans l’intervalle.

Oh, mais il est déjà l’heure de l’apéro !

Sans l’ombre d’une hésitation, direction Freni e frizioni. C’est une institution avec sa formule imbattable à 8 euros pour un cocktail + buffet copieux et délicieux à volonté. Il y a beaucoup de monde comme toujours, le peu de tables et tous les murets entourant la place sont occupés.

On vient là à tout âge : des groupes qui sortent du boulot, des amoureux, des fêtards déguisés pour des enterrements de vie de célibataire, et même des familles (et hop, les parents récupèrent les cocktails des enfants, malinx le lynx).

Nous poursuivons la soirée direction la place san Pietro, à 25mn à pied en longeant le fleuve. Pause au même endroit qu’il y a quatre ans, presque au pavé près !

Retour au bed and breakfast pour la nuit : il fait une chaleur de dingue dans la toute petite chambre. Tellement petite qu’il a fallu déplacer un fauteuil dans l’entrée, condamnant presque le frigo, pour pouvoir ouvrir la valise. Pour ce qui est de la chaleur, deux options : laisser la fenêtre ouverte (tu te souviens qu’on loge au premier étage au-dessus du bar et de sa placette ?) ou laisser toute la nuit la clim qui fait un bruit de tracteur avec des hoquets de temps à autre.

On choisit la clim et son odeur d’humidité, un bonheur.

Côté propreté, la chambre est un peu moyenne, surtout au niveau de la salle de bains. Je ne m’étendrai pas sur ce que l’on nommera le scandale dit « de la rognure d’ongle ».

Le lendemain, balade dans le quartier de Campo dei Fiori et ses adorables ruelles (malédiction ! Le Forno Campo de’Fiori est fermé pile poil ce jour-là, adieu ses délicieuses pizzas al taglio, à la coupe), puis vers le Panthéon noir de monde comme toujours, et la piazza Navona.

Tout le monde se concentre sur la fontaine des Quatre fleuves, personnellement je trouve la fontaine de Neptune (à sa droite) beaucoup plus jolie, avec une expression d’urgence absolue sur le visage de chaque personnage.

Avec cette chaleur, une pause à l’ombre s’impose dans l’après-midi : nous remontons les escaliers de la place d’Espagne direction le parc Borghese où, sans vouloir balancer, la moitié de l’équipe fait un méga siestou au frais, bercé par des cigales sous amphétamines.

En début de soirée, direction la fontaine de Trevi. Elle surgit au détour d’une ruelle, somptueuse. Pas de mots pour la décrire.

Là encore, il faut se frayer un chemin entre les portables (mais est-ce que tous ces gens ont l’idée de regarder avec leurs yeux, et pas avec leur écran ??) pour aller jeter sa pièce.

Ne te laisse pas duper par notre photo qui te laisse croire que les abords de la fontaine étaient déserts. On a notre technique : moi, micro-format, je me faufile en sournois en tirant Jo par la main (parfois, ça coince un peu avec ses épaules) pour l’amener jusque devant et là hop : photo de grand, au-dessus de la foule.

Pas loin de là nous attend la Prosciutteria… Une planche de délicieux produits : charcuterie, fromage, tartinades… à accompagner d’une bouteille de vin italien, sous une canopée de jambons munis d’une coupelle de récupération (oui, il fait chaud donc ils suent un peu)…

Mamma mia, si ce n’est pas le paradis, ça y ressemble !

Troisième jour, train direction Naples. À côté de nous, une famille de trois générations joue au petit bac : la grand-mère, hilare, triche de manière éhontée. Forza, nonna.

Naples

Les images que l’on a de Naples (au-delà des grèves des éboueurs et des règlements de comptes ambiance Gomorra), ce sont les ruelles typiques : étroites, pavées, hautes, avec le linge qui sèche aux fenêtres, les anciens palais devenus immeubles avec des portails immenses et des cours intérieures de dingue… C’est tout à fait ça !

Le seul truc, c’est de faire attention aux scooters qui déboulent à toute blinde, transportant de 1 à 3 passagers de tout âge et dont le conducteur, sans casque, ne tient le guidon que d’une main puisqu’il est occupé à envoyer un sms de l’autre. Pip piiiip ! Si ça klaxonne, ne réfléchis pas, serre-toi contre le mur.

Les avenues un peu plus larges sont assez désagréables : il y a énormément de trafic (daaamn, la conduite napolitaine !), ça pue vraiment la pollution.

Petit point fashion : Naples, c’est un peu le paradis de la robe en synthétique qui brille, de l’impression léopard, du fluo et du strass. Pour le shopping, bon ben du coup, hein…

Le style napolitain est assez aisément identifiable : maquillage appuyé, sourcil tatoué (Cristina Cordula ferait une crise d’épilepsie au bout de 10 minutes), et pour tout le monde, tatouages philo-religieux avec option foot pour les hommes.

À Naples, il y a beaucoup d’églises abandonnées et donc fermées. Environ 200 dans toute la ville… Quel gâchis.

En revanche, côté religion, il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas : autels, fresques, portraits… Maradona est présent à tous les coins de rue.

Après avoir passé plus d’une heure dans la Galerie Umberto 1er (magnifique spot à photos), nous avons pris le funiculaire pour monter au Castel Sant’Elmo.


De là-haut, vue sur tout Naples et le Vésuve. Très, très beau. C’est aussi le quartier super huppé de la ville, avec des villas assez incroyables qui surplombent la mer.

Il est possible de redescendre par les escaliers (c’est assez long, les marches sont inégales, le soleil tape : mieux vaut le faire au retour qu’à l’aller) pour arriver dans le quartier espagnol. Ambiance village, les vieux se parlent depuis la rue à l’intérieur des maisons, la plupart des immeubles sont équipés d’un système de seaux pour remonter les courses vers les appartements en hauteur.

Après cette rando urbaine en pleine chaleur, direction le Palazzo Reale pour profiter d’un peu de fraîcheur. Enorme coup de chance : nous avons visité le palais quasiment tout seuls.

Côté déco : doré, doré, doré. Simple. Basi(li)que.

Avant-dernier jour, andiamo alla spiaggia ! Cap sur la côte amalfitaine :

1ère étape : Naples > Salerne en train

Environ 45 minutes de trajet à côté d’un monsieur qui a placé son énorme sac à dos plein de sable dans le compartiment juste au-dessus de ma tête. À chaque virage, bim une rasade de sable sur la tête. Je suis arrivée croustillante.

2ème étape : Salerne > Amalfi en bateau

Le port de Salerne est à deux pas de la gare, moins de 10 minutes à pied. C’est parti pour environ 30 minutes de trajet le long de la très jolie côte amalfitaine. Le top : aucun passager n’a vomi (ma terreur absolue quand on prend un bateau : ET SI QUELQU’UN VOMIT ?!).

Nous sommes arrivés vers 10h à Amalfi et y sommes restés jusqu’à 15h : le temps de se balader dans la ville et de découvrir son très beau Duomo au même look que celui de Florence, de se perdre dans les minuscules ruelles qui montent et descendent, et de prendre un ascenseur interminable (50 secondes dans un ascenseur, c’est très, très long, si tu veux mon avis) pour grimper sur les hauteurs.

Pour trouver l’ascenseur, c’est fastoche : tu rentres dans un tunnel qui mentionne l’entrée d’un parking et la direction d’un cimetière, tu râles après ton compagnon de voyage en lui disant qu’enfin, il voit bien que ça ne mène à rien, c’est un PARKING, bon, sang, c’est écrit… puis tu y es. De là-haut, vue au top.

Pour redescendre, soit tu reprends l’ascenseur (SÛREMENT PAS), soit tu serpentes dans les petites rues au détour desquelles tu croises de minuscules autels de poupée, avec des bougies et des fleurs.

Je passe vite fait sur la citronnade allongée à l’eau (le citron, c’est l’or local : c’est celui-ci qui sert à fabriquer le limoncello) vendue une fortune et la plage publique, où soit tu loues un transat/parasol, soit tu essayes de trouver trois centimètres carrés sur ce sable noir brûlant pour poser ta serviette. Pas grand intérêt, d’autant que tu barbotes dans les eaux immédiatement voisines du port, voilà voilà.

3ème étape : Amalfi > Positano en bateau

Environ 30 minutes encore, et on arrive à Positano. Même vue de carte postale avec le village à flanc de colline.

Positano est encore plus jolie qu’Amalfi, mais plus huppée aussi. Au beau milieu de l’aprèm, sous un soleil de plomb, tu croises des créatures diaphanes et évanescentes et dépourvues d’une quelconque odeur corporelle, drapées dans un paréo immaculé, semblant évoluer dans un perpétuel post Instagram.

Pour éviter la plage publique, trop fastoche : tu suis un petit chemin à flanc de colline et tu trouves une trop chouette crique avec personne ! Plage de galets (au moins ça brûle pas et ça ne colle pas partout), calme, vue superbe… Kiffage absolu.

Retour sur le port en fin de journée pour un apéro vue sur le coucher de soleil dans la mer, assis sur le ponton face à l’horizon, avant de reprendre le bateau.

4ème étape : Positano > Salerne en bateau

Environ 1h le long de la côte, illuminée cette fois : effet waouh.

5ème étape : Salerne > Naples en train

(Info utile au passage : tout notre trip de la journée peut aussi se faire en bus, si tu n’as pas le pied marin)

Retour en scrutant l’heure qui tourne et qui nous rapproche dangereusement de celle de la fermeture du métro napolitain.

Hahaha. Tu vois arriver la suite ?

Arrivés à Naples à 23h15, une course effrénée jusqu’aux portes du métro situé à l’autre bout de la gare, of course, ne nous aura pas permis d’arriver à temps. Portes closes.

C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés à 23h30, à la gare de Naples, en tongs et avec un sac de plage dont une anse venait de rendre l’âme, sans connaître le chemin pour retourner à l’hôtel, avec 5% de batterie.

Je passerai rapidement sur le périple ambiance The walking dead qui s’en est suivi, à zigzaguer entre les camés et les dames qui travaillent nuitamment en milieu urbain. Mentionnons seulement l’instant où, après avoir constaté avec stupeur qu’une personne était en train de faire popo à 50 cm de mon pied droit là sur le trottoir, ma voix est partie en ultrasons pour signaler que maintenant ça allait bien, hein, même si ça rallongeait, on allait plutôt prendre des rues plus éclairées, bordel.

Hem.

Nous avons conclu notre séjour napolitain par un tour sur la promenade du bord de mer, la via Caracciolo bordée d’hôtels chicos. Au passage : il est surprenant de constater combien Naples est peu tournée vers la mer. Il n’y a quasiment pas de plages, même le long de cette promenade. Il faut dire que l’eau n’est pas super attirante : des trucs qui flottent, des bouteilles cassées et des mégots dans les rochers… Il y a sûrement des actions à mettre en place en matière d’éducation au respect de l’environnement.

C’était justement la thématique de l’expo que nous avons visitée au rez de chaussée du Castel dell’Ovo, un château surplombant directement la mer. Vue vertigineuse depuis le haut de la terrasse !

Dernier frisson pour repartir à l’aéroport… en taxi. Conduite napolitaine, donc. Klaxon en continu, pas de ceinture à l’arrière (« No, no problemo !« ) (Ah.), remontée de contre-allées, dérapage léger dans un virage pavé en montée… et regard fier du chauffeur rivé sur l’écran de Jo qui filmait sa belle ville et son Vésuve.

Et voilà, fin de la dolce vita. Va sérieusement falloir songer à manger quelques légumes verts, maintenant.
Mais bon, ça va : on a ramené du limoncello pour les faire passer.

L’instant Trip Advisor : les bons plans

Florence

  • Premières pizzas (pizze, en VO. Pizzas, c’est une francisation abusive) du séjour chez Gustarium. On compose son mix de pizzas au choix. Difficile, le choix. Jo, écoutant son instinct grégaire, a choisi les plus richement garnies, dont une pizza au mascarpone. PRINCIPALEMENT AU MASCARPONE. Toutes sont composées de bons ingrédients locaux et bio, et si tu es fifou, tu peux choisir l’option +2 euros = 2 verres de vin. En ce premier midi, assommés par la canicule, nous avons passé notre tour. Attention, le tarif des pizzas (et globalement partout, idem pour les sandwiches et les pâtisseries) est indiqué au poids ; l’addition peut donc vite grimper : plus la pizza est garnie, plus le prix monte (et le mascarpone, c’est lourd. Dans tous les sens du terme.)
  • Pour faire passer tout ça, premières glaces à l’Antica gelateria fiorentina : ultra validées !
  • Coup de coeur pour les énormes et délicieux sandwiches chez All’Antico Vinaio
  • À faire : déjeuner au mercato centrale. Direction le premier étage : choisir dans les nombreux stands (pizzas, charcuterie, sandwiches…) et s’installer sur les grandes tablées pour savourer ! Très dense et bruyant, mais très bon et vivant.
  • Le dessert : passage chez Gelatissimo. Choisir une glace délicieuse (pour les aventuriers : goûter le parfum spécial de la maison, safran) puis s’installer sur le petit banc devant la boutique pour la déguster. Stratégie marketing imparable, ça donne envie à tous les gens qui passent. C’est un peu comme le tronc dans les églises : pourquoi faire des troncs métalliques si ce n’est pour inciter au don à l’entente des pièces qui y tombent ? Hein ? Je pense que ça n’est pas si innocent (1er) (huhu) (tu l’as ?) (blague validée par l’Eglise catholique romaine).

Rome

  • La Gelateria del Viale : shop minuscule mais glaces au top.
  • Nous avons laissé l’option « petit déj inclus » du bed and breakfast pour aller juste en face, dans un petit bar 0% touristes (sauf nous), le Meccanismo. Délicieux et pas cher : moins de 5 euros pour 1 espresso, 1 cappuccino, 2 chocolatines (pains au chocolat ? Est-ce qu’il y a un débat semblable là-bas ?) au comptoir.

Naples

  • Premier déjeuner napolitain à la pizzeria San Gennaro : les meilleures pizzas du séjour. Préparation maison et bons produits, ne pas se fier au style moderne et un peu cheap du lieu.
  • Le soir, direction la piazza Bellini pour boire un verre (un Spritz, what else ?) puis resto Nam 43 : les plats sont faits maison, l’accueil super sympa.
  • Le lendemain matin, petit déj au Caffè Svelato : c’est le père et le fils qui font équipe, il n’y a pas de touristes (à part nous), repaire d’habitués, espresso au top, énormes et délicieuses brioches à la fleur d’oranger.
  • La spécialité de Naples (hormis la pizza car le saviez-tu ? Naples est le berceau de la pizza et plus particulièrement de la Margherita, tomate/mozza/basilic), c’est la sfogliatella. Si tu as fait italien LV3 comme moi, tu comprends que la bête doit être feuilletée. Bingo : la sfogliatella, c’est un triangle de pâte feuilletée à l’extrême, très croustillante, qui renferme une sorte de crème pâtissière à la vanille et à la cannelle (tu te souviens des bougatsa en Crète ? Y’a un air de famille). Elle se déguste tiède et si tu as le goût du risque, saupoudrée de sucre glace. Tu vois le principe de croquer dans un truc très croustillant ? Tu vois la volatilité du sucre glace ? Voilà : tu croques, ça te saute au visage, tu finis avec le dessous du nez aussi poudré qu’un publicitaire des années 90. Ce détail mis à part : la sfogliatella, c’est une tuerie.
  • Dernière pizza sur la piazza del Plebiscito, face au Palazzo Reale. Le très sympathique chef de Farina & co, convaincu que Jo ressemblait comme deux gouttes d’eau à Vincent Cassel (euh ?), lui assenait de solides claques sur les épaules à chaque passage, lui laissant d’immenses empreintes farinées sur le t-shirt. Le nom de la maison n’est donc pas usurpé.

Vu

L’Eglise italienne est connectée ! On vous a vus, les prêtres et les religieuses en train de chiller sur vos portables dans les églises !

L’instant le plus LOL du séjour

Une famille dont le père lançait des défis : une ado s’est lancée à dérober le nez d’un papy napolitain incrédule (« Hey ! I got your nose ! »)

Applaudissements pour la demoiselle (et pour le père qui a trouvé le moyen de motiver des ados pendant une visite, respect monsieur).

Le point fashion

Non mais, et le chic à l’italienne alors ? Dans la série « les ravages de la mondialisation » (voir le pantalon Zara à Londres), cet été, nous avons joué au jeu du t-shirt Levis. Objectif : être le premier à le repérer dans la rue.

Et c’est pas difficile : tout le monde porte le même t-shirt. Pfff.

Le focus musical

Cet été, l’Italie est résolument reggaeton ! Partout, dans les bars, dans les voitures, les magasins… reggaeton.

Attention tout de même : tu n’es pas à l’abri d’une reprise violon ou accordéon de Despacito dans les coins les plus touristiques.

6 Comments

  1. […] le bord de la Vltava à partir du pont St Charles (perpétuellement noir de monde, un peu comme le ponte vecchio à Florence). Sur le trajet, les magnifiques façades travaillées des maisons semblent suivre un nuancier […]

  2. […] malade par ses parents (« He has a stomach ache ») (Oh. Mon. Dieu. Il. Va. Vomir.) (panique absolue), mais finalement […]

  3. […] bon signe. Autre indice de la qualité de la maison : les jambons ont leur coupelle à gras comme à la Prosciutteria ! Note raisonnable aussi : 26€ pour une bière, une eau gazeuse, 3 tapas et 1 plato […]

  4. […] Gostiny Dvor à l’architecture intéressante – mais tout de même moins belle que la galerie Umberto 1er à Naples – ainsi que les points d’intérêt majeurs de la […]

  5. […] Princes. Très belles, elles ont été inaugurées en 1847. Leur style rappelle un peu celui de la galerie Umberto 1er à Naples. Elles abritent aujourd’hui des boutiques assez haut de gamme, un théâtre et un cinéma. Et […]

  6. […] Nous passons devant le très beau bâtiment des PTT avec ses mosaïques bleues et jaunes pour rejoindre le passage Pommeraye. Construit sur trois niveaux en 1843, le passage avait pour but de transformer un quartier alors insalubre en luxueuse allée de shopping. Objectif atteint à l’époque, mais les boutiques actuelles ne sont plus aussi fancy. C’est toutefois l’occasion de goûter le fameux gâteau nantais : un vrai shot de beurre. Le passage Pommeraye rappelle les galeries royales St Hubert à Bruxelles et Umberto 1er à Naples. […]

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