// Juillet – août 2019 //
Budapest > VIENNE > Bratislava > Prague. Trois jours pour explorer la capitale autrichienne : c’est la 2ème étape de notre road trip estival dans les pays de l’est.
Après un trajet en Flixbus depuis Budapest, arrivée à la gare routière internationale de Vienne. Le métro U3 puis le tram 49 nous emmènent à bon port.
L’appartement est magnifique : le propriétaire, designer, l’a meublé et équipé avec goût et sens du détail pratique. Auteur d’un ouvrage sur le design des vélos, il est hyper intéressant. Nous avons regretté de ne pas avoir eu davantage de temps pour discuter avec lui, particulièrement Jo, passionné de design.
À notre arrivée, le frigo et la cuisine étaient pleins de petites attentions : du lait, du jus de pomme, du beurre, de la confiture, de la bière, du vin blanc, des petites gaufrettes locales Manner, des capsules de café et du thé. Et accroche-toi bien : tous les matins, à 8h tapantes, Michael apporte un sachet de croissants frais qu’il accroche à la bien nommée « pince à croissants » située devant la porte de l’appart. Michael, mais coeur avec les mains, quoi.
C’est parti pour la découverte des différents arrondissements de Vienne en 3 jours.
Neubau
C’est dans ce quartier arty-hipster que nous logions : petites boutiques de créateurs de bijoux et de vêtements, galeries, cafés, bars et restos instagrammables…
Mais surtout, moins de 10 minutes à pied de MuseumsQuartier : coup de cœur pour tous les deux ! Situé dans les anciennes écuries de la Cour impériale, cet espace de 60 000 m2 regroupe des lieux voués à de multiples disciplines artistiques : architecture, design, danse, musique… Dès notre arrivée, nous avons découvert une expo top sur la danse (Dance of urgency au frei_raum Q21 : interactive, multimédia et hyper intéressante), puis profité d’un concert de classique en plein air.
Boom, dans l’ambiance direct.
Neubau est un quartier hyper sympa pour boire un verre et manger en terrasse. Pour la première option : le Café Zehnsiebzig – qui fait aussi espace de coworking en journée – pour une bière ou un verre de vin blanc made in Korcula (ah, nostalgie). À la terrasse d’à côté, méga-challenge : un apéro / cours de peinture. Ambitieux.
Et pour dîner, le Chinabar pour changer un peu du 100% chou. Super terrasse mais mauvais casting de plats : trop épicé pour celui de Jo et trop sucré pour le mien, c’était comme manger un dessert au canard. J’étais pas prête.
Innere stadt
Là, on est dans le cœur historique de Vienne : ouvre les yeux, il y a de quoi ravir les pupilles à tous les coins de rue.
La Maria-Theresien-Platz, sur laquelle le Museum d’Histoire naturelle et le musée d’Histoire de l’art se font face. Ils sont absolument identiques à l’exception de quelques statues. Pour autant, le Museum est quand même plus beau. C’est sûrement une question de lumière. Ou alors ça tient au petit mammouth qui accueille les visiteurs.
Petit îlot vert au-delà du Ring (le boulevard qui fait le tour du centre-ville), le Burggarten et ses statues de Mozart et du Kaiser François Joseph, puis celle de Goethe à la sortie du côté de l’opéra national. La malédiction du Mariinski se poursuit, aucune représentation n’était programmée durant notre séjour, pause estivale oblige. Quel malheur, venir à Vienne et ne pas pouvoir assister à un opéra.
En longeant la cinémathèque Albertina et sa chouette terrasse, on arrive sur une rue piétonne horrible, une artère à flots de touristes qui mène jusqu’à la cathédrale St Stephan. Bardée d’échafaudages malheureusement, nous n’en avons pas non plus visité l’intérieur.
Non loin de là, halte pour le déjeuner à Schachtelwirt où nous avons dégusté un plat typique en version street-food : une sorte de ragoût à base de chou fermenté (ce @#&$ de chou, qu’on ne m’en parle plus pendant au moins trois décennies), de morceaux de porc et de sortes de très gros gnocchis. Mouais. En revanche, petit kiff avec la possibilité d’écrire son nom sur le pork of fame.
Remontée jusqu’au très beau bâtiment de la Börse, la Bourse de Vienne, en croisant en chemin la jolie église Maria am Gestade dans laquelle – détail futé – les bancs comportent des casiers à missel et des crochets pour sacs à mains.
Elle abrite également un très bel orgue (attention, instant Bescherelle : le mot « orgue » est masculin au singulier et féminin au pluriel, tout comme le mot « amour », eh ouais), et de nombreux ex voto parmi lesquels celui d’une famille japonaise, mazette. C’est l’une des plus vieilles églises de la ville, un petit bijou d’architecture gothique, mon kiff absolu.
En récupérant le Ring, étape à l’université de Vienne. Ouverte tout l’été aux touristes, elle est magnifique et a accueilli de nombreux futurs prix Nobel dont Schrödinger (miaou) (et pas miaou). Statues de marbre et escaliers magistraux, le cadre est sublime et te donne envie de reprendre tes études illico.
Cerise sur l’apfelstrudel : dans le cloître sont installés des transats pour bouquiner, bavarder ou chiller à l’ombre avec un petit air frais. Meilleure sieste ever.
Descente ensuite vers l’hôtel de ville, le Rathaus en travaux et tout emmailloté lui aussi. Son parvis accueillait un festival en plein air tout l’été avec des projections gratuites de films, ballets et concerts. En suivant la rue, arrivée devant le Parlement et le Palais de Justice, très richement ornés de statues (mais… en travaux aussi, décidément).
Autre monument d’intérêt : la bibliothèque nationale qui abrite deux-cents mille ouvrages. L’entrée à 8 euros n’est certes pas donnée mais c’est un endroit magnifique (Lello – ou Poudlard selon tes ref – puissance dix), qui abrite en outre une expo très documentée sur différents aspects de la vie au 18ème siècle : scolarité, géographie concomitamment à la découverte de nouveaux continents et peuples, d’où la réflexion sur leur intégration dans les cartes et leur représentation dans les ouvrages. On y trouve même une des premières éditions du Livre de la Chasse de Phoebus, personnage historique qui m’est cher.
Le décor baroque de la Prunksaal, salle d’apparat, est aussi somptueux : deux globes terrestre et céleste de plus d’un mètre de diamètre, une statue de l’empereur Charles VI et une immense coupole ornée de fresques. Une petite animation ludique encourage à essayer d’y repérer des détails ornementaux avant d’en livrer l’explication.
Je l’ai toujours dit : oui, on peut apprendre en s’amusant (bring back Fun with flags !).
Concentration de monuments sur quelques dizaines de mètres : juste à côté de la bibliothèque, la très jolie église Augustinekirche et ses statues magnifiques, et le palais Hofburg dont nous avons contemplé l’extérieur uniquement.
Petit aparté : au vu de la longueur de notre séjour à l’est et du nombre de monuments potentiellement visitables, nous avons dû faire des choix, tout visiter aurait nécessité un budget trop important. Impasse donc sur Schonbrunn, le château de Sissi (mais en imaginant le nombre de touristes au mètre carré, les regrets s’estompent facilement).
Leopoldstadt
Il faut traverser le Danube pour arriver dans ce quartier. Nous en avons profité pour pique-niquer au bord, sur une portion plébiscitée par les graffeurs et dotée de petits spots pour se poser à l’ombre, d’un terrain de street basket (dont nous allions profiter à une autre échelle à Prague, ouh, teasing) et d’estrades de danse. Endroit idéal pour l’incontournable prestation dansée de tout voyage : petit jewel scale à la fraîche !
En soirée, autre ambiance : plusieurs des clubs de la ville se trouvent sous les piles des ponts.
Le quartier est surtout réputé pour abriter le Prater, autrefois réserve de chasse des Habsbourg et désormais immense fête foraine permanente dotée d’une grande roue. Nous y allions dans l’espoir de découvrir une fête foraine ultra kitsch et décalée mais en réalité, passés les premiers mètres, c’est simplement une fête foraine bruyante et tapageuse semblable à n’importe quelle autre. Déception.
D’autant que Jo a catégoriquement refusé que nous fassions un tour à bord du Liliputbahn, le petit train du Prater, malgré le nom le plus mignon du monde.
Wieden
Moins de monde dans ce quartier, où l’on trouve tout de même quelques incontournables de Vienne : l’église de Karlskirche dont nous avons vu l’extérieur uniquement, et le Palais de la Sécession conseillé par notre proprio. Ce bâtiment assez particulier était une salle d’exposition destiné au groupe de la Sécession viennoise (Wiener Secession en VO), un courant artistique proche de l’Art Nouveau qui s’est épanoui en Autriche et plus particulièrement à Vienne entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle.
Dans ce quartier hyper cossu – les bureaux viennois de l’agence Ogilvy voisinent avec le resto de Jamie Oliver, malinx le lynx – se trouve l’Österreichische Postsparkasse, la Caisse d’épargne de la poste. Cet édifice du style caractéristique de la Sécession viennoise était également conseillé par notre proprio. L’intérieur du bâtiment a constitué un terrain de jeux sans bornes pour Jo ; seule la perspective du déjeuner a pu mettre un terme à la séance. Nous avons en plus eu la chance d’y être absolument seuls, aucun autre touriste à l’horizon. Bonheur.
Au cours de notre séjour viennois, nous avons fait une parenthèse d’une journée pour découvrir Bratislava : si tu veux nous suivre, c’est ici.
Il a fallu se résoudre à quitter Vienne pour arriver à la dernière étape de notre périple : direction Prague à bord d’un train Regiojet. Environ 4h de trajet pour 30 euros, et il n’est pas inutile de préciser que dans ce train low-cost, de petites bouteilles d’eau attendaient les passagers sur chaque siège au départ et que les packs étaient ensuite accessibles en open bar pendant tout le trajet. Rép à ça, la SNCF.
Sur le trajet, rythmé par des comptines version K-Pop avec le volume à fond, la moitié de la team qui ne dormait pas (suivez mon regard) a pu observer beaucoup de forêts dès l’arrivée côté tchèque, et de très jolis petits villages avec des églises coquettes.
À suivre…
La tête dans le guidon
Vienne est un paradis pour les cyclistes ! Les infrastructures sont top, c’est super sécurisé et bien signalisé. Les pistes sont partagées également entre piétons et cyclistes, chacun a sa bande de circulation, idem aux passages piétons sur lesquels chacun a son couloir. Les voitures et les piétons sont attentifs et laissent la priorité.
Comme dans toutes les grandes villes qui proposent des vélos en location, attention si vous voulez laisser vos vélos aux stations du centre en fin de journée : elles sont bondées, nous avons dû nous séparer pour trouver deux places libres et nous rejoindre au prochain point de chute.
Nous nous sommes beaucoup déplacés en Citybike (les Vélib viennois) en journée mais aussi le soir pour une super balade le long du Ring et du Danube.
Attention quand même : les Citybike ont un seul frein. Burn in hell, rétropédalage.
Marmiton.com
Nous n’avons pas sacrifié à la tradition du goûter dans un café viennois (on m’en a empêchée, j’en sanglote encore) MAIS nous avons tout de même goûté une sachertorte : mon objectif de voyage. Nous l’avons achetée à la boulangerie Froemmel’s au bout de notre rue, à 7h30 avant de partir à Bratislava pour la déguster au retour le soir (mon objectif de la journée, du coup). Verdict : super validée.
Les fails
Après avoir loupé Sziget de peu à Budapest, nous avons raté au Wien Museum Take over, expo sur le skate, et un atelier de tribal fusion… En cause, un petit flou sur les jours d’ouverture du musée.
À noter, contactés par Messenger un jour de fermeture, ils ont répondu très rapidement et chaleureusement. Cœurs et paillettes sur leur community manager.
Nous sommes aussi tombés en plein Impulstanz, festival international de danse… déjà sold out.
Le top bières de Jo
- Kozel Lager (bue au Café Zehnsiebzig) = bof
- Muttermilch Wiener Bubi Lager (testée au Schachtelwirt) = locale, très bonne
- Brew Age Affen König double IPA = locale, hyper bonne
La playlist du voyage
Que du bon son pendant cette escale ! Enjoy.
- Gasolina, Daddy Yankee et Wir sind Mallorca, Mia Julia, de la grande musique au Prater
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